Les commerces des centres commerciaux français sont fermés depuis le 31 janvier dernier. Pour les commerçants, c’est une situation inégalitaire, notamment parce que les commerces des centres villes restent ouverts.

Bientôt un mois que l’équipe de la boutique Yves Rocher du centre commercial Labège a été rapatriée à la boutique du faubourg Bonnefoy. Bientôt un mois que les centres commerciaux de plus de 20 000 m² ont l’obligation du gouvernement français de garder portes closes. Seuls les commerces dits essentiels – les pharmacies localisées dans les galeries marchandes par exemple – restent ouvertes au public.

« Une concurrence déloyale »

Les commerçants sont en colère. C’est une situation inégalitaire, « une concurrence déloyale », d’après Laurent Graye (pour le magazine Actu Toulouse), gérant d’une quinzaine de salons de coiffure en Occitanie. Les salons de coiffure situés dans des centres commerciaux sont en effet contraints de fermer, alors que les concurrents à l’extérieur ont l’autorisation d’accueillir des clients.

Selon la Fédération du commerce et de la distribution, ce sont environ 25 000 magasins qui sont concernés par les fermetures. Ces mesures gouvernementales mettent près de 400 centres commerciaux à l’arrêt en France. Les commerçants ne sont pas autorisés à faire du « click and collect », « en revanche, la livraison de leur produit restera possible » précisent les services de l’Etat.

Le centre commercial Compans, presque vide.
Crédits photos : Angélina Fourcault

Les boutiques du centre commercial Compans Caffarelli sont fermées. Crédits photos : Angélina Fourcault

 

Pour les magasins qui ont la chance de rester ouverts, l’avenir n’est pas plus heureux. Les restaurants sont fermés, les boutiques de vêtements aussi et les soldes y sont donc inexistants…tant d’éléments qui amènent les clients à déserter les centres commerciaux. Cela ne bénéficie pas aux derniers survivants. Certains vont jusqu’à se demander s’il y a un intérêt « d’ouvrir au milieu de boutiques désertes. »
Petit réconfort : les commerces fermés vont bénéficier de fonds de solidarité. Ils auront le choix de recevoir une compensation de perte de chiffre d’affaires ou une indemnisation de 20% de leur chiffre d’affaires.
La Confédération des moyennes et petites entreprises, la CMPE 31, précise que les commerces des centres commerciaux font le plus souvent partie des franchises. Leurs aides sont donc plus conséquentes que celles des petits commerçants situés en centre-ville…

 

Le centre commercial Compans Caffarelli une après-midi de février…Crédits photos : Angélina Fourcault