Le groupe YNOV devrait implanter en 2020 son école INGESUP dans le quartier Compans-Caffarelli, au niveau de la place de l’Europe, pour accueillir 1000 étudiants, soit 800 de plus que dans ses locaux actuels aux Minimes.

La transformation progressive du quartier Compans-Caffarelli en un quartier universitaire géant semble bien lancée. Un nouveau projet d’école du numérique, devrait voir le jour en 2020 place de l’Europe et rejoindre un quartier où l’on trouve déjà la faculté de l’Arsenal, Sciences Po Toulouse, la Toulouse Business School ou encore la Toulouse School of Economics. Les nouveaux locaux pourrait accueillir l’école Ingésup, du groupe YNOV. Déjà installée aux Minimes, elle profiterait de ce déménagement dans de plus grands bâtiments pour recevoir 1000 étudiants, soit 5 fois plus qu’actuellement.

3700 mètres carrés, 4 bâtiments

Ce groupe, déjà implanté à Toulouse mais aussi à Paris, Nantes, Lyon, Bordeaux et Aix-en-Provence, propose des diplômes dans le domaine du numérique. L’école toulousaine Ingésup est par exemple «une formation d’ingénierie informatique qui forme ses étudiants au titre d’expert informatique et système d’information» selon le site de l’école.

Elle devrait profiter de son déménagement pour se développer sur 3700 mètres carrés répartis sur quatre bâtiments des deux côtés de la place de l’Europe. L’école n’a pas souhaité communiquer plus de détails malgré nos sollicitations.

Un projet contesté par les riverains et usagers de la place

Mais ce développement ne fait pas que des heureux. Ce projet, porté par le promoteur immobilier Icade, réduira la place de l’Europe de la moitié de sa superficie. Un grand espace utilisé aujourd’hui par les amateurs de skate-board. Les équipes de Roller Derby toulousaines bénéficient là d’un lieu d’entraînement parfait en plein centre de Toulouse et ont fait part de leur mécontentement à la mairie. 

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Les fans de skate-board sont inquiets à l’idée de perdre leur terrain de jeu favori. Photos Flickr/ Caroline Lena Becker, CC BY 2.0

Les riverains ont quant à eux déjà poussé les porteurs du projet à revoir leur copie à deux reprises depuis quelques mois. L’ancienne caserne, initialement vouée à la destruction, sera utilisée pour loger des étudiants du campus. La hauteur des nouvelles constructions a aussi été revue à la baisse, dans un scénario qui rappelle les obstacles rencontrés par le projet de nouveaux locaux de Sciences Po Toulouse au quai St-Pierre, annulé suite à l’opposition farouche des riverains.