Marre de courir sur la route ? La course d’orientation allie l’effort physique de la course et le plaisir d’une chasse au trésor en forêt. Découverte d’une discipline encore dans l’ombre.

N’allez surtout pas penser que la course d’orientation est une ballade en forêt. Fut-elle active et d’un pas soutenu. C’est une véritable épreuve sportive. Encore méconnue elle attire cependant des coureurs lassés de la route et du bitume. C’est le cas de Patrick Mathé, président de la section Course d’orientation du TOAC, ancien coureur sur route (1h15mn au 20km) qui a franchi le pas voici presque vingt ans. « J’ai découvert ça à l’armée en 1988. Je me suis inscrit en club l’année d’après, raconte t-il. C’est un sport très physique, qui se rapprocherait du cross mais avec le plaisir de la découverte des paysages et du jeu de recherche des balises. Maintenant je ne pourrai plus courir à nouveau sur route !»
_ Une course d’orientation se déroule bien souvent à pied mais peut se pratiquer également à vélo. Le principe reste le même : rejoindre le plus vite possible l’arrivée à l’aide d’une carte pour s’orienter, en pointant aux balises disséminées tout au long du parcours.
_ Les parcours de ce type de course sont bien souvent tracés dans des espaces boisés, au relief légèrement accidenté et en pleine végétation. Cette immersion dans la nature est un plaisir qui a conduit vers elles nombre de coureurs. « On va à droite à gauche, on franchit des clôtures, des collines, on traverse des ruisseaux… On évolue en pleine nature, et sans la maltraiter » poursuit Patrick Maté.

La mémoire plus que la boussole

DSCN2367.jpg Les cartes qu’utilisent les coureurs sont encore plus précises que les cartes IGN et indiquent tout ou presque : un trou, un buisson, un rocher… « Si le parcours est bien tracé, on a toujours plusieurs choix de chemins pour rallier les balises au plus vite. On choisit aussi en fonction de notre état physique. Quand on trouve les balises, c’est excitant ! » s’enthousiasme Patrick Mathé. Mais comment courir avec, dans les mains, une carte à étudier ? Si les débutants s’arrêtent, les plus aguerris parviennent à la lire en courant. Ils s’entraînent pour cela avec notamment des exercices de mémorisation. Il existe des courses d’entraînements, en forêts, dans lesquelles les coureurs ne disposent de cartes qu’aux balises de pointages. Ils doivent donc les mémoriser car en cas d’oubli, il leur faut revenir à la balise précédente.
_ La mémorisation est le meilleur outil du coureur qui, contrairement à ce que l’on pense, utilise très peu la boussole. Malgré tout, aucun risque de se perdre. « On a des jeunes qui partent sur les parcours dès l’âge de cinq ans ! Sur des circuits adaptés et plus faciles, bien entendu. C’est un sport véritablement familial » conclut notre coureur.
_ ,Le physique reste un atout indispensable pour penser gagner une course d’orientation. Celles d’une distance de 10 à 15km sont généralement remportées en 1h-1h15. Pour ceux à qui un tel temps déclencherait un petit sourire en coin, sachez que les distances sont calculées à vol d’oiseau…