« Univers-Cités » a récemment fait le point sur les promesses de campagne de la municipalité concernant les transports en commun. Depuis le week-end dernier, le prolongement du métro les vendredis et samedis soirs jusqu’à 3h du matin est enfin mis en place. Une réforme qui était à la base prévue pour la rentrée de septembre.
La campagne d'affichage en ce moment visible dans le métro
Vendredi 7 novembre, le métro toulousain a vu ses dernières rames partir pour la première fois à 3h du matin. Auparavant, le métro s’arrêtait de fonctionner vers 1h. Tisséo prévoit que durant la dernière heure de fonctionnement, une rame passe toutes les dix minutes. Selon la fréquentation, le temps d’attente peut changer et passer à quatre minutes. Ainsi, le mois prochain, Tisséo va mener une étude pour mesurer le besoin des usagers noctambules.

Bientôt un prolongement les jeudis soirs ?

Jean-Michel Lattes, président de Tisséo et adjoint aux transports, assure que la question du prolongement le jeudi soir s’est posée. Pour le moment, le service du Noctambus de 1h à 4h dans la nuit du jeudi au vendredi semble suffire avec un départ de Marengo-SNCF toutes les heures. Il continue de desservir Rangueil, Saint-Michel, Saint-Cyprien et Ramonville. Un obstacle technique s’oppose au prolongement du métro jusqu’à 3h le jeudi. Cette période doit en fait être utilisée pour former les équipes du métro au travail de nuit.

Contre toute attente, Jean-Luc Moudenc propose en échange un fonctionnement du métro les vendredis et samedis 24h/24. Ce serait une première en France, et cela dévoile les ambitions du maire pour la ville. En effet, à l’heure actuelle, seul le métro new-yorkais fonctionne sans interruption. Mais pour que cela se fasse, il faudrait l’accord du personnel de Tisséo.

De nouvelles grèves en perspective

Que le métro fonctionne bientôt 24h/24 le week-end, rien n’est moins sûr. Vendredi dernier, le trafic a été perturbé par les équipes du métro en grève pour protester contre les horaires de nuit. Le métro ne s’est pas mis en marche avant 7h30. Ce n’est pas tant contre le prolongement des horaires que les employés de Tisséo protestent, mais sur leurs conditions de travail. Ils exigent notamment une augmentation de l’effectif des équipes pour pouvoir bien faire fonctionner le réseau, ainsi qu’une revalorisation de leurs salaires. Malgré la précédente grève du 26 octobre, pendant le marathon de Toulouse, la direction de Tisséo ne semble pas encore prendre en compte leurs revendications. On peut donc s’attendre à de nouvelles perturbations dans les prochaines semaines.