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Jacques Mitsch, 55 ans, est un réalisateur pas comme les autres. Après des études de biologie, le Toulousain décide de se lancer dans le cinéma, sa passion depuis le lycée. Il passe alors par l’ESAV, une des écoles de cinéma de Toulouse.

Une vingtaine de films et une centaine de reportages pour le petit écran plus tard, Jacques peut être fier de son parcours ; il réalise aujourd’hui des films de fictions et des reportages pour France 3, Canal+ et Arte.

Son dernier en date, une Histoire naturelle du rire a fait salle comble pour son avant-première à la cinémathèque de Toulouse, fin décembre 2011. Un documentaire scientifique original qui n’a pas laissé les spectateurs indifférents, à en croire les éclats de rire tout au long de la projection.

En guise d’avant-goût, le public a même eu le plaisir de voir 6 courts métrages de 2min chacun, réalisé par le Toulousain pour Science animation, dans lesquels des scientifiques expliquent comment faire léviter une petite voiture sur un circuit en plastique à l’aide d’azote liquide, ou encore pourquoi les gens se croisent presque tout le temps dans la rue par la droite et non par la gauche.
Le documentaire soporifique d’Arte est désormais de l’histoire ancienne, Jacques a trouvé le moyen de faire rimer scientifique et comique.

La preuve par l’image, ou plutôt la vidéo :

« Ô moun païs, ô Toulouse … »

Mais si Jacques n’est pas un réalisateur comme les autres, c’est surtout parce qu’il a réussi dans le cinéma, sans avoir été obligé de vivre dans la capitale, « je suis resté à Toulouse même si je vais régulièrement à Paris ». Car il le déplore lui-même, « tous les décideurs du cinéma et la télévision sont basés à Paris » et comme dans d’autres domaines professionnels, le pari de la province est bien souvent risqué.

Pourtant « Toulouse est une ville très culturelle avec une grande Cinémathèque et plusieurs écoles de cinéma comme l’ESAV ou le lycée des Arènes». Il conclut : « Quand on est jeune, on peut décider de faire du cinéma à Toulouse »

Véritable globe-trotteur, le cinéaste toulousain reste cependant attaché à sa ville et à sa région. C’est donc avec une équipe toulousaine qu’il travaille et qu’il voyage pour réaliser ses films.

Son prochain documentaire pour Arte l’amènera sur les traces des dinosaures américains. Mais en attendant c’est sur les Pyrénées qu’il pointe sa caméra, pour l’émission de France 3 Pyrénées-Pirineos. Jacques connait bien la région, il y a tourné en 2008 un téléfilm sur… le yéti.Almasty, la dernière expédition, dont l’histoire se déroule dans les montagnes du Caucase, a été entièrement tourné dans la vallée d’Aspe.

Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour faire vivre, avec poésie et humour la mythologie tibétaine.
Mais au fond, c’est peut être, comme il l’explique avec son éternel sourire, « une volonté de faire les choses différemment des autres ».