La start-up américaine Hyperloop Transportation Technologies (HTT), qui développe des trains à lévitation magnétique ultra-rapides, va implanter un laboratoire de recherche à Toulouse. Après la Slovaquie, la République Tchèque et Abu Dhabi, c’est l’ancienne base aérienne de Francazal qui a été choisie par la firme californienne.

Hybride entre le train et l’avion, Hyperloop est un système de transport futuriste à très grande vitesse. Fonctionnant à l’énergie solaire, il prend la forme d’une capsule évoluant à la vitesse de 1200 km/h dans un tube d’acier, en lévitation magnétique passive.

Présentée comme le « cinquième mode de transport », cette nouvelle technologie permettrait de relier Toulouse et Montpellier en seulement 24 minutes. Lancé en 2013 par le Californien Elon Musk, le projet devrait bientôt se concrétiser puisque l’une des entreprises travaillant dessus a annoncé la semaine dernière que le centre de recherche et développement européen s’implantera prochainement à Toulouse.

D’après l’accord signé le 24 janvier dernier entre l’entreprise, Toulouse Métropole et la région Occitanie, le centre de 3000 m² sera aménagé sur l’ancienne base militaire de Francazal, près de Cugnaux. Il comprendra des locaux de recherche et développement, une piste d’essai longue d’un kilomètre pour tester les prototypes, et prendra la forme d’incubateur baptisé Lab, où d’autres start-up du secteur des transports seront également hébergées.

Les premiers aménagements sont prévus dans le courant de l’année. Pour l’instant, l’État a octroyé un crédit d’impôt recherche de 15 millions d’euros à Hyperloop. Quant à la région, elle participera aux frais immobiliers.

Toulouse, un choix stratégique

Il semble logique que Toulouse, « capitale mondiale de l’aéronautique et capitale européenne de l’espace », ait pu intéresser le directeur général de Hyperlopp TT, Dirk Ahlborn. La start-up compte ainsi profiter du savoir-faire aéronautique très présent dans le bassin toulousain (avec Airbus et Thales notamment) pour améliorer son projet. Il s’agit donc, comme le souligne le président de la société Bibop Gresta, d’un appel à « toutes les compétences pour aider à développer le moyen de transport le plus efficace de la planète ». Si rien n’est encore acté, la société parle d’une cinquantaine d’emplois directs d’ici 2020.

Avec Laurie Correia