Une statue antique habillée en hipster, des consoles de jeux en plein musée… C’est le décor de la nouvelle exposition du Musée Saint-Raymond, « Age of Classics ! ». Le pari d’allier Antiquité et pop culture donne un rendu haut en couleurs.
Des œuvres contemporaines retracent l’influence classique européenne sur la culture américaine et asiatique. Les héros de la mythologie et ceux de la franchise Marvel en statue de pierre se mêlent dans l’open space. Superman n’est-il donc qu’une version moderne d‘Hercule ? L’exposition est disponible jusqu’au 22 septembre 2019 au Musée Saint-Raymond, à côté de la Basilique Saint-Sernin.
Entre jeu de piste et jeu vidéo
Autour d’une statue de Narcisse entourée d’un néon lumineux, un groupe d’enfants de CM2 a le nez dans son enquête. Stylo et calepin à la main, ils cherchent les indices pour résoudre le mystère. « Il faut mettre le casque pour écouter l’énigme » s’exclame Léa. « C’est rigolo, on a l’impression d’être un vrai enquêteur » affirme-t-elle. L’exposition s’organise sous forme de quatre quêtes ludiques qui réveillent une passion archéologique chez les petits comme chez les grands. Un véritable jeu de piste permet d’admirer les oeuvres en découvrant des indices cachés.
Pour Guillaume Lamarque, scénographe de l’exposition, le but est de se promener sans chemin préétabli.
« Comme dans le jeu vidéo Age of Empire, dont s’inspire le titre de l’exposition, le visiteur doit se déplacer sur une carte noire et découvrir au fur et à mesure le territoire » explique-t-il. « J’avais envie de m’inspirer totalement de ce jeu et de laisser un aspect de découverte et de rencontre du médium. »
Et quelle rencontre ! Jeff Koons et son Daughters of Leucippus valent le détour. Le musée propose également de se pencher sur les références mythologiques dans le cinéma. On y apprend que beaucoup d’oeuvres contemporaines du septième art qui traitent de l’Antiquité, prennent parfois leurs aises avec la réalité historique. D’Harry Potter à Hunger Games, en passant par le célèbre Gladiator, il y en a pour tous les goûts cinématographiques. L’anachronie proposée se révèle en tous les cas pertinente.
Avec Manon Pellieux