Depuis le 20 janvier, la plateforme Admission post-bac (APB) regroupant l’ensemble des formations post-baccalauréat est ouverte aux inscriptions pour les élèves de terminale. Quelles sont les tendances en matière d’orientation dans l’académie de Toulouse ? Eléments de réponse avec Hassan Azergui, directeur du Centre d’informations et d’orientation (CIO) de Toulouse-centre. 

Alors que les épreuves du baccalauréat débuteront le 15 juin, les lycéens en classe de terminale ont une autre préoccupation en ce début d’année : l’heure des choix d’orientation a sonné. Comme chaque année depuis 2009 environ 800 000 élèves vont devoir s’inscrire et se familiariser avec APB. La plateforme permet aux terminales de se porter candidats aux formations et de classer leurs vœux par ordre de préférence selon leur projet de poursuite d’études.

Lancé en 2009 par Bernard Koehret – ancien professeur à l’Institut polytechnique de Toulouse – et son équipe, le site est encore aujourd’hui géré depuis la Ville rose. Malgré des polémiques concernant l’algorithme de sélection, APB est un outil incontournable pour tous les lycéens qui souhaitent poursuivre leurs études. Ainsi, en Haute-Garonne la participation des élèves de bacs généraux à APB s’élève à 99% et atteint les 100% dans beaucoup de lycées toulousains. Concernant les baccalauréats professionnels, la participation varie entre 44 et 79 % selon les spécialités.

« Notre objectif est de contribuer à l’élévation des niveaux de qualification des jeunes »

Si certains lycéens ont d’ores et déjà des projets professionnels en tête et un parcours estudiantin bien défini, la situation peut être beaucoup plus abstraite pour d’autres. L’offre abondante de formations proposée à Toulouse, troisième ville étudiante de France, a de quoi faire douter les plus indécis. Afin de les aider à trouver leur voie, les conseillers d’orientation de leur établissement scolaire et des quatre Centres d’informations et d’orientation (CIO) que compte Toulouse sont sur le pied de guerre. « Notre travail consiste à guider les jeunes dans leur orientation. Notre objectif est de contribuer à l’élévation de leur niveau de qualification. On intervient dès la première et ce jusqu’au bac », confirme Hassan Azergui, directeur du CIO Toulouse-centre. L’occasion aussi pour cet ancien conseiller d’orientation de faire un point sur les choix d’orientation des jeunes toulousains.

Les classes prépa sollicitées, les BTS et DUT boudés

A Toulouse, les filières universitaires classiques telles que les Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), Psychologie ou encore la Première année commune aux études de santé (PACES) connaissent un vif succès. Mais pour Hassan Azergui, l’une des particularités toulousaine réside dans le succès des formations sélectives. « Nous avons des formations qui sont très demandées, notamment tout ce qui permet l’accès aux écoles d’ingénieur mais aussi des formations sélectives que ce soit en droit, en sciences ou en sciences humaines ». Preuve du succès de ces formations, la demande des lycéens du centre ville pour intégrer une classe préparatoire est plus élevée qu’à l’échelle nationale (entre 15 et 20% au niveau national contre 30% dans le bassin de Toulouse centre). Pourtant comme le rappelle Hassan Azergui, les classes préparatoires ne sont pas les seuls moyens d’intégrer une grande école.

« Les BTS et les DUT sont les formations les moins demandées. Pourtant je pense qu’elles offrent aux jeunes des possibilités de s’insérer sans problème ».

Enfin, les jeunes toulousains semblent attachés à leur ville et plutôt enclins à y poursuivre leurs études. « Si on parle d’un DUT qui est à Tarbes ou dans l’Aveyron, il n’y a pas la même pression que sur Toulouse. On voit une démarcation entre Toulouse et le reste de l’académie. Tout ça fait partie d’une stratégie globale, un jeune qui a un bon dossier il ne se pose même pas la question, il va continuer ici. Mais c’est vrai que pour certains cas la mobilité pourrait être intéressante ». Ainsi pour un DUT en informatique de 168 places dispensé à Toulouse, Blagnac et Rodez, sur 2 114 demandes, deux dossiers sont déposés pour une place à Toulouse et Blagnac quand il y a à peine une demande par place à Rodez.