En tant que responsable administrative du bureau des stages de l’IEP de Toulouse, Céline Pinel est une interlocutrice privilégiée pour les différents étudiants. La recherche dans ce domaine cristallisant une attention de plus en plus importante, le rôle qui lui est dévolu est multiple, du conseil d’orientation à l’accompagnement lors des démarches.
» Univers-Cités » : Pour un étudiant en recherche de stage, quelle est la marche à suivre ?
Céline Pinel : Tout dépend de l’année dans laquelle il se trouve. Pour les 1° et 2° années qui préparent leur mobilité professionnelle, le choix parmi les différentes opportunités est assez libre. L’aspect généraliste du cursus de Sciences Po Toulouse pendant les deux premières années favorise une plus grande souplesse dans la destination qu’ils prendront. Pour les 4° et 5° années, c’est un peu plus restreint. Ils appartiennent à un parcours qui les oriente vers des offres particulières. C’est là qu’il s’agit de les orienter au mieux.
Comment intervient votre bureau dans le cadre de cette recherche ?
Nous intervenons en amont, en contactant les différents organismes susceptibles d’intéresser et d’accueillir les étudiants. C’est de cette façon que la Junior entreprise Interface a pu organiser son job-dating au mois d’octobre. Une collaboration intéressante, pour une première. De la même manière, toute forme d’entreprise, d’association ou d’organisation est en mesure de nous proposer un poste après avoir consulté le site de l’IEP. Notre rôle est communicationnel mais il ne se limite pas à cela. Auprès des étudiants, nous remplissons également une fonction de conseillers d’orientation, notamment auprès des étudiants de 2° cycle. Il faut être au plus près de leur parcours, quitte à leur opposer un veto lorsqu’ils optent pour un stage qui ne leur convient pas vraiment. Globalement, les étudiants sont à l’écoute. Je les sens de plus en plus impliqués et désireux de s’assurer rapidement de leur avenir à moyen terme. Je rencontre ainsi de nombreux 4° année qui viennent me voir pour avoir une idée de ce qui les attend l’année prochaine.
Une fois la convention de stage signée, le bureau a-t-il terminé son travail ?
Non, nous restons au contact de l’étudiant pendant toute la durée du stage. Et pas seulement pour lui réclamer son rapport de stage ! Dans le cas où, pour n’importe quelle raison, le stage se passe mal, nous sommes à même de régler certains problèmes avec le lieu d’accueil du stagiaire et de décider s’il est opportun de poursuivre l’expérience, ou bien de s’engager vers une autre voie. De la même manière, si un étudiant se sent particulièrement bien dans un lieu de stage et qu’il exprime le vœu d’y rester plutôt que de rejoindre celui vers lequel il doit se destiner par la suite, on peut s’en arranger. Enfin, le bureau des stages se doit de répondre présent lorsque le stage est annulé à la dernière minute : un changement de direction à la tête de l’organisme d’accueil, une fermeture administrative, une faillite… Il y a des situations dans lesquelles la convention n’a plus de valeur. Aussi, nous devons rapidement réactiver les réseaux professionnels pour trouver un stage qui se rapproche au mieux de ce que l’étudiant souhaitait. Mais cela ne se passe pas toujours de cette manière. Il est arrivé qu’on se retrouve dans une urgence de recherche de stage à l’étranger, avec un étudiant déjà présent sur place ! Nous sommes alors obligés de proposer ce qui nous tombe sous la main, même si ce n’est pas ce que recherchait l’étudiant à la base. Ce sont des cas assez rares, et il est préférable de les éviter. Cela dit, il est important que les stagiaires puissent apprendre de situations difficiles, tout comme ils doivent savoir changer d’air, même lorsque tout se passe au mieux pour eux.