Depuis le 5 décembre dernier, l’exposition « le musée imaginaire d’Oli » a pris place dans les couloirs du musée des Abattoirs de Toulouse. Moins de deux mois après l’ouverture, l’exposition a déjà atteint les 30 000 visiteurs. 

« C’est rare de voir autant de mélange », « c’est assez étonnant de voir autant de références », s’exclament quelques visiteurs venus voir l’exposition, en cette fin du mois de janvier. Si vous n’en avez pas entendu parler, le rappeur toulousain Oli propose, au musée des Abattoirs, une exposition alliant souvenirs d’enfance, références personnelles et amour pour la ville qui l’a vu naître. Une exposition qui marque un nouveau tournant dans la politique culturelle des Abattoirs. Laurence Darrigrand, responsable du service des publics dans le musée, « invoque un nouveau souffle aux expositions proposées », explique Anna Roussel, responsable adjointe du service des publics du musée. « Elle a toujours eu l’ambition de collaborer avec des personnalités publiques afin de toucher un public plus large », poursuit-elle.  

Un musée en pleine transformation 

Presque deux mois après l’ouverture de l’exposition, le « musée imaginaire d’Oli » a déjà dépassé les 30 000 visiteurs, soit « une moyenne entre 600 et 1000 visiteurs par jour » explique Anna Roussel. Avec des pics d’affluence d’environ 2000 visiteurs quotidiens les mercredis, les week-ends et pendant les vacances scolaires. Les associations, les centres aérés et les familles profitent largement de ce nouvel espace. Bien que ces chiffres incluent l’ensemble des visiteurs venus visiter le musée des Abattoirs, l’exposition du rappeur toulousain provoque un certain engouement et est devenu « incontestablement un moteur de cette fréquentation exceptionnelle », témoigne la responsable adjointe. 

Si une augmentation de l’affluence est observée, la diversification des profils se rendant aux Abattoirs dernièrement est également saluée. « Avec l’exposition d’Oli, nous avons réussi à toucher un public plus large, plus jeune. Un public qui ne se rendrait pas forcément aux Abattoirs », se réjouit Anna Roussel. Soutenue par une couverture médiatique « inhabituelle et importante », le musée se félicite de faire découvrir l’art au travers d’une personne influente pour la ville de Toulouse. « La majorité des retours sont positifs. Les gens sont contents et adhèrent au projet. Même si certains sont un peu plus sceptiques », ajoute la responsable adjointe. 

L’exposition prendra fin au mois de mai prochain. Laurence Darrigrand et son équipe se préparent déjà pour la suite : « en décembre 2025, une exposition en collaboration avec Jean-Charles de Castelbajac verra le jour. Nous aimerions également travailler avec d’autres personnalités toulousaines, comme Antoine Dupont, même si aucune négociation n’est en cours actuellement », annonce Anna Roussel.