Seul un podium aux JO manque au palmarès d’Anne- Lise Touya. La sabreuse , gauchère, a été championne d’Europe en individuel en 2000 et par équipe en 2005 et 2007. Aux championnats du monde, elle décroche l’or en individuel en 2001 et 2005, par équipe sucessivement en 2006 et 2007. Pour sa première participation à une olympiade à Athènes en 2004, elle se classe 9ème.
Depuis son centre d’entraînement parisien (Chatenay Malabry), l’escrimeuse originaire de Tarbes a répondu à nos questions sur l’échéance olympique.
Après leurs succès aux championnats du monde, que redouter des escrimeuses chinoises entraînées par l’ancien sabreur français Christian Bauer ?
_ Depuis 2001, l’émergence des Chinoises dans nos disciplines est frappante et l’on connaît leur potentiel. Elles analysent les vidéos des matchs perdus par les escrimeuses européennes. Avec Christian Bauer, elles vont gagner en qualité, car elles ne s’entraîneront plus 20h sur 24,
elles vont pouvoir se reposer un peu !
À votre palmarès ne manque qu’un titre olympique. Y’a-t-il une émulation ou une pression familiale ?(ses frères Gaël et Damien, sabreurs également, ont été respectivement champion olympique en 2004 et champion du monde en 1999
_ Aucune pression ! C’est ma deuxième participation aux Jeux, le mental est différent. En 2004, j’avais les yeux partout, lors de la cérémonie
d’ouverture, j’étais émerveillée. Cette fois, la concentration est plus grande, et pas de cérémonie, la compétition démarre le lendemain
pour les escrimeurs.
Le site olympique de Pékin fait débat en termes de pollution. Cela impose-t-il un entraînement particulier ?
_ Non, il s’agit d’une discipline en salle, nous n’aurons pas les mêmes contraintes que lors des épreuves d’athlétisme.