Ce mercredi 14 février, un homme de 34 ans a été condamné par le tribunal de Toulouse à 2 ans d’emprisonnement pour avoir tenté de vendre du cannabis à des policiers. 

Il est presque 19h30 lorsqu’un homme s’arrête en voiture, le 11 février 2024, devant deux individus dans la rue du Colonel Roche à Toulouse. « C’est là qu’il faut livrer ? » leur demande-t-il, tout en leur tendant un sachet en plastique rempli de résine de cannabis. Pas de chance pour ce « Uber-shit » (selon l’expression employée par la procureure de la République) : l’homme s’adresse en fait à deux policiers en service. Si l’un portait son brassard de fonction, le second n’avait pas eu le temps de l’enfiler et le tenait dans la main au moment des faits. 

Tout s’enchaîne alors très vite : les deux fonctionnaires de police tentent d’interpeller le trafiquant mais celui-ci enclenche la première vitesse de son véhicule et prend la fuite. L’un des deux agents est traîné sur quelques mètres par la voiture de l’accusé alors qu’il tente de lui retirer les clés du véhicule. L’homme au volant, sous stupéfiant, ne semble pas réellement comprendre ce qu’il vient de se passer. Il envoie un message vocal à un ami : « Le dernier client a voulu me hagar (frapper). On aurait dit des schmitts (policiers) ». 

Course-poursuite 

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : le trafiquant se retrouve à un rond-point où deux autres membres des forces de l’ordre sont stationnés. Cette fois-ci pas de doute : le conducteur réalise qu’il est face à des policiers. Au lieu de « prendre la première sortie du giratoire » comme le lui suggère la juge durant l’audience, celui-ci réalise un tour complet du rond-point, puis décide de leur foncer dessus. Plus de peur que de mal : les deux fonctionnaires ont réussi à éviter le véhicule de justesse et à interpeller l’accusé. 

« Ça venait tout juste de commencer, c’était une livraison pour mon premier client » explique l’accusé au tribunal, qui possédait déjà un casier judiciaire pour usage de produits stupéfiants et conduite sous l’emprise de ces substances. Son avocat n’hésite pas à le qualifier de « Gaston Lagaffe », tout en appuyant sur le fait qu’il n’est « ni un tueur, ni un violent : il ne l’a jamais été ». L’intéressé, après une course-poursuite sur trois kilomètres, aurait d’ailleurs fini par s’arrêter spontanément tout en fumant un joint. Il a finalement été condamné à deux ans d’emprisonnement ferme. 

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