Blousons en cuir, blue jeans, chemises à fleurs : les vêtements de seconde main ont le vent en poupe. À Toulouse, les friperies ont vu leur fréquentation exploser ces dernières années.
Le vintage n’a de cesse de séduire. « On a pas mal de clients qui viennent par le bouche-à-oreilles. Les gens ressortent de là satisfaits et en parlent autour d’eux », explique Patrick Vilotte, vendeur au Kilostock, rue Peyrolières. Dans sa boutique défilent tous types de clients, « du collégien à la mamie de 80 ans ».
La tendance est globale, et Toulouse fait figure de bon élève en la matière, avec plus de vingt établissements recensés.. En 2018, les vêtements de seconde main en France ont représenté un marché juteux de plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Pour Sarah, cliente régulière, ces commerces sont l’occasion de faire des économies. « On peut trouver des vêtements de bonne qualité à petits prix ». Mais ce n’est pas la seule motivation des acheteurs.
« Nos clients savent que les vêtements d’occasion sont un geste pour la planète » indique Arnaud Mancina, employé du Kilostock.
L’industrie du textile est en effet la deuxième plus polluante au monde après l’industrie pétrolière.
Mode éthique et solidaire
À la Ressourcerie de Toulouse, pas de pièces vintages et de marques dégriffées. « On ne vend pas de vêtements vintages, ce n’est pas notre but », explique Stéphanie, responsable de la boutique. À contrepied des friperies qui misent sur la mode, l’établissement a décidé de se concentrer sur la solidarité. Ici, aucun bénévole : les employés sont tous en contrat de réinsertion.
« Il peut s’agir de personnes qui veulent changer de carrière, et qui veulent disposer d’un salaire en attendant. Certains sont aussi obligés de venir ici par la CAF ou Pôle Emploi ».
Le commerce a obtenu l’accès à plusieurs déchetteries toulousaines. Les employés y récupèrent vêtements et objets destinés à la poubelle, les remettent à neuf et les proposent à la vente à prix cassés. « On peut dire que notre travail est d’utilité publique », confie Stéphanie. « Sans nous, les incinérateurs tourneraient en permanence à plein pot ». Un travail de réduction des déchets et de sensibilisation nécessaire pour la responsable.
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Les friperies sont nombreuses à Toulouse, voici notre sélection pour chiner dans le centre-ville. A vous de jouer !
Avec Marie Toulgoat