Que sont devenus les diplômés de l’IEP ? Où en sont leurs projets professionnels une fois sortis de l’Ecole et quels souvenirs leur reste-il de leurs années Sciences-Po ? Cette semaine, Univers-Cités part à la recherche d’une ex-iepienne de 25 ans, fraichement diplômée.

Comment s’est déroulée votre scolarité ?

Après l’obtention de mon bac L en 2001 j’ai d’abord décidé d’intégrer la prépa Hypokhâgne (ndlr, classe préparatoire littéraire) avant de tenter le concours d’entrée à l’IEP de Toulouse en 2002. Les deux premières années se sont passées tranquillement, bien que ce ne soit pas vraiment intéressant. Mais les choses ont changées à partir de la troisième année. J’ai effectué mon année de mobilité à Lisbonne, avant de choisir en quatrième année d’orienter mon cursus vers les relations internationales. En cinquième année j’ai choisi le master de géopolitique de M. Cabanis.

Qu’avez-vous fait ensuite ?

J’ai vite compris qu’il n’y avait que très peu de débouchés dans les relations internationales. J’ai donc effectué mon stage dans un domaine qui me plaisait plus, à savoir la culture, en intégrant Let’s Motiv (ndlr, magazine culturel indépendant). Ils m’ont par la suite embauchée en tant que journaliste. Dans le même temps j’avais un poste de rédactrice en chef de Caribou, un magazine trimestriel à l’attention des parents, mais j’étais plus portée vers la culture et ai décidé d’y retourner.

Que faites-vous aujourd’hui ?

J’ai toujours été très investi dans la culture, et en parallèle j’ai mené tambour battant la bataille pour les municipales. A la fin de mon contrat avec Let’s Motiv j’ai rejoins l’équipe de Pierre Cohen en tant que chargée de mission pour les Assises de la culture. Je suis désormais attachée au cabinet de sa première adjointe Nicole Belloubet, et nous travaillons actuellement sur le nouveau projet culturel dont la divulgation est prévue pour le début de l’année 2009.

Que retenez-vous de votre scolarité à l’IEP ?

Essentiellement l’année de mobilité. Après le coupure Erasmus j’ai senti que les mentalités avaient évoluées. Les gens étaient plus ouverts et plus enclin au partage. J’aimais également en quatrième année, lors du mémoire, me dire que je le faisais sous la direction de Dieu (ndlr, François Dieu, professeur de sociologie), que je questionnais Dieu, qu’il me guidait.

A mon époque j’appelais ça « Sciences-Pipo » à cause de ce côté généraliste et touche-à-tout qui finalement ne nous apprenait que des choses de façon superficielle. Finalement je me suis rendue compte que cela ouvrait pas mal de portes, et que le raisonnement logique qu’on nous y apprend est un atout. Je ne regrette rien.

Qu’allez-vous faire une fois votre mission terminée ?

Je pense continuer à travailler dans les cabinets de la mairie. Je compte rester dans le secteur politique, d’ailleurs Sciences-Po a été une très bonne préparation pour cela.

Je suis très portée sur les nouveaux territoires de l’art, ces lieux interdisciplinaires où les artistes vivent et créent en communauté au coeur de la ville, comme Mix’Art Myrys ou la Grainerie. A mon sens la culture doit créer un lien et délier la parole. Avant on n’écoutait que les gros acteurs, désormais je pense que le dialogue doit avant tout s’ouvrir non seulement aux acteurs, mais aussi aux spectateurs, à savoir la population.