Alors que le dernier épisode de pollution à Toulouse a nécessité d’abaisser la vitesse de circulation sur les routes, les écologistes s’interrogent sur l’absence de mesures fortes des autorités pour lutter contre les émissions de particules. Si la circulation différenciée n’est pas à l’ordre du jour, Tisséo travaille sur un « ticket spécial pic de pollution » à prix réduit.

Abaisser les limitations de vitesse de 20km/h, c’est la solution qui a été retenue par la Préfecture de Haute-Garonne lors du dernier pic de pollution à Toulouse il y a deux semaines. Bien qu’inédite, cette mesure semble insuffisante pour beaucoup. Pour les Toulousains d’Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), « il faut aller au-delà des mesurettes ».

Les écologistes demandent notamment la mise en place d’une circulation alternée ou différenciée lors des pics de pollution. En vigueur à Paris, Lyon ou Grenoble, les vignettes Crit’Air, qui permettent d’organiser la circulation différenciée, ne sont pas prévues pour Toulouse.

> LIRE AUSSI : Pollution de l’air : Toulouse peut enfin respirer

Un « ticket spécial pic de pollution » à l’étude

Quand bien même des restrictions de circulation seraient mises en place, elles devraient aller de paire avec des titres de transports offerts pour EELV. La gratuité a été testée à Paris avant d’être abandonnée en début d’année par la région Ile-de-France. A Lyon aussi, elle avait été mise en place une fois en 2014. Le coût élevé, 500 000€ par jour, avait dissuadé les autorités de renouveler l’opération.

A Toulouse, Tisséo envisage un système différent. La régie des transports nous confirme qu’un « ticket spécial pic de pollution est à l’étude » et « devrait être mis en place d’ici cet été ». Ce ticket dont le tarif sera débattu par le Syndicat mixte (SMTC) au mois de juillet, permettra « de voyager sur l’ensemble du réseau de façon illimitée pendant une journée ».

Des transports en commun plus propres

A plus long terme, Tisséo a engagé la transition énergétique de son parc de bus. La régie n’achète plus que des véhicules hybrides ou roulant au gaz naturel, et les bus diesel « sont devenus minoritaires au sein du parc en 2017 », nous assure-t-on chez Tisséo. Les premiers bus hybrides, construits par Heuliez sont d’ailleurs entrés en service sur la ligne L1 en septembre dernier.

Ces actions s’ajoutent aux développements du réseau de transports en commun toulousain. La construction de la troisième ligne de métro, du téléphérique urbain sud et la mise en place de nouvelles lignes Linéo, devraient permettre à terme de favoriser les déplacements en transports en commun. Mais en attendant, pour EELV, « il faut prendre des mesures d’urgence », ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.