il_n_y_a_pas.jpg Quand on lit « Il n’y a pas de grandes personnes » d’Alix de Saint André, on se dit qu’on aimerait bien qu’elle soit notre copine. On s’imagine à la terrasse d’un café, les rires fusent lorsqu’elle nous raconte sa dernière enquête, ses derniers déboires, on ne se lasse pas de l’écouter parler. On imagine un débit rapide, enjoué, et des propos brillants de cette intelligence évidente que l’auteur dégage.

Son ton vif, incisif, acerbe parfois, mais toujours bienveillant se lit avec délectation. Malraux, Proust et quelques autres font partie de son entourage proche, en tant qu’auteur ou en tant que personne, ce qu’elle distingue avec brio dans un chapitre intitulé « Céleste contre les biographes ». Car c’est tout à trac son parcours, ses lectures, ses rencontres, ses analyses et ses émotions que nous livrent Alix de Saint André, dans un livre témoignage de la seconde partie du 20ème siècle, à la lueur de la petite et de la grande histoire.

D’un genre littéraire inclassable, baptisé « machin » par Malraux comme il est judicieusement rappelé au dos du livre, « il n’y a pas de grandes personnes » laisse un sentiment de jubilation profonde.
A conseiller absolument à tout individu pourvu de l’ambition de devenir journaliste !

Paru aux éditions Gallimard, « Il n’y a pas de grandes personnes » a reçu le Prix Hugues Rebell 2007[[Le Prix Hugues Rebell, du nom d’un écrivain nantais du XIXème siècle, est remis chaque année à Nantes depuis 1991, par l’association Les livres de l’Ouest, afin de faire la promotion des livres de la région.]]. Il est disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 20 €.