Le candidat socialiste, si l’on se fie aux sondages, semble en difficulté. Pourtant Benoît Hamon avait été largement investi par la primaire ouverte de la gauche au début de l’année. C’est donc une dernière ligne droite cruciale qu’il a entamé dans son meeting du mardi 18 avril au Zénith de Toulouse.

Galvaniser les militants. Montrer que les soutiens sont nombreux. Dénoncer le « vote utile ». Cela suffira-t-il pour empêcher Benoît Hamon de se retrouver quatrième lors du premier tour du scrutin présidentiel, dimanche 23 avril ? En tout cas il l’espère, comme les sympathisants toulousains ont pu le constater au Zénith. Avant le candidat ce sont plusieurs membres de la campagne qui ont pris la parole, notamment Yannick Jadot, ancien candidat EELV s’étant retiré au profit du PS, et Julia Cagé, économiste et architecte du revenu universel.

Quant au public, les estimations du candidat ont été peut être un peu optimistes, il revendique 6000 personnes. « On est plutôt autour de 4000 » nous confiait un membre de la sécurité. Les derniers gradins étaient en tout cas relativement dégarnis et deux grands rideaux noirs avaient été tirés pour masquer des places vides sur les extrémités à droite et à gauche.

Passage à l’offensive

Benoît Hamon n’a pas retenu ses coups. Envisageant peut être l’offensive comme dernière stratégie dans cette campagne, chaque jour un peu plus délicate, il s’en est pris tour à tour à Emmanuel Macron, François Fillon, Marine Le Pen et même Jean Luc Mélenchon [voir reportage].

Concluant son discours en reprenant le mot d’Albert Camus « Il faut imaginer Sisyphe heureux » il a invité tout les militants à venir pousser le rocher « avec le sourire, collectivement c’est moins difficile ».

Hugo Florent et June Raclet