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Mercredi 7 décembre, l’Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées (Oramip) a relevé une « mauvaise à très mauvaise » qualité de l’air au niveau de l’agglomération toulousaine. Un épisode de pollution qui concerne aussi d’autres départements limitrophes de la Haute-Garonne.

La Ville rose est passée dans le rouge. Mercredi dernier, l’indice mis en place par l’ORAMIP avait attribué un 8/10 à Toulouse, ce qui est synonyme d’une « mauvaise à très mauvaise » qualité de l’air (plus le chiffre est élevé, plus la qualité est médiocre). En d’autres termes, cela signifie que le taux de particules fines présentes dans l’atmosphère est relativement important.

« Cette dégradation de la qualité de l’air est due à deux phénomènes, explique Dominique Tilak, directrice de l’ORAMIP. Elle est tout d’abord le résultat d’une pollution générée par l’activité humaine, comme la circulation automobile. Il faut y ajouter les conditions anti-cycloniques observées ces derniers jours : il n’y a pas eu de vent, donc les particules fines ne se sont pas dispersées. »

Montauban et les Hautes-Pyrénées également concernés

Mais cet épisode de pollution a aussi touché d’autres villes midi-pyrénéennes, en l’occurrence, Montauban, Tarbes et Lourdes. Si la qualité de l’air a retrouvé un niveau « moyen » à Toulouse et dans le Tarn-et-Garonne pour ce week-end, elle reste en revanche « mauvaise » dans les Hautes-Pyrénées, notamment à cause de l’absence de vent.

L'indice de qualité de l'air est de 8 à Tarbes et à Lourdes pour ce samedi 10 décembre 2016. Capture d'écran site internet de l'ORAMIP.

L’indice de qualité de l’air est de 8 à Tarbes et à Lourdes pour ce samedi 10 décembre 2016. Capture d’écran site internet de l’Oramip.

Que faire, dès lors, pour réduire ce taux de particules fines, dangereuses pour la santé ?

« Il faudrait déjà que l’on pense à limiter nos déplacements en voiture, suggère Dominique Tilak. Mais ce n’est pas l’unique problème. La circulation automobile est assez faible dans les Hautes-Pyrénées, et pourtant la qualité de l’air est actuellement mauvaise dans ce département. Le chauffage au bois, avec des cheminées sans filtre, ainsi que l’écobuage (débroussaillement par le feu, NDLR) sont d’autres activités très polluantes. »

En février dernier, une étude publiée par l’Oramip démontrait d’ailleurs que la concentration en particules fines était peu ou prou la même à Toulouse que dans deux zones rurales, à savoir le Gers et la vallée du Lot.

Crédits photo : CC Frédéric Bisson.