L’explosion d’une batterie de cigarette électronique survenue la semaine dernière à Toulouse inquiète les vapoteurs. Pourtant, l’appareil ne présente pas de risque plus élevé que la moyenne en cas d’utilisation normale. Les pièces à surveiller plus soigneusement sont les batteries supplémentaires.

L’image spectaculaire a déjà fait le tour des médias locaux et nationaux. L’explosion de la batterie du toulousain Amine Britel, captée par les caméras de la boîte de nuit dont il est le gérant, soulève la question du risque des cigarettes électroniques. La victime a expliqué à La Dépêche du Midi que le contact entre une batterie d’e-cigarette et des pièces métalliques dans sa poche seraient à l’origine du feu.

Un problème qui semble lié à des batteries externes, ou plus précisément des accumulateurs de charges, nom exact de la pièce incriminée. « Ce qui peut poser problème, ce n’est pas la batterie dans la cigarette, mais hors de la cigarette» explique Eric Ayivor, gérant de la boutique I Smoke 31 à Toulouse. Selon lui, ce sont « ces accumulateurs de charge supplémentaires, que certains fumeurs achètent pour pouvoir fumer après avoir épuisé la première, qui peuvent s’avérer dangereux au contact d’objets métalliques ». « Il y a alors un risque de court-circuit » d’après le commerçant. Des boites de protections sont vendues avec ces éléments. Elles permettent d’utiliser ces accumulateurs de charges externes sans le moindre danger.

La méconnaissance du produit à l’origine des accidents

Le vrai problème se situe peut-être au niveau de la sensibilisation. Pour Eric Ayivor, « La grande majorité des vendeurs font l’effort de prévenir minutieusement les clients au moment d’acquérir ces batteries externes ». Néanmoins, le gérant d’I Smoke 31 précise « qu’il suffit d’un ou deux qui ne le font pas pour que des incidents arrivent par méconnaissance du produit ». Une habitude à prendre pour les commerçants, mais aussi pour les clients qui ne font pas toujours la démarche de poser des questions précises au moment de l’achat.

« Beaucoup d’utilisateurs ne comprennent pas le risque de surchauffe de la batterie qui provoque son explosion »

Ce manque de sensibilisation a été pointé du doigt par une étude de chercheurs de l’University of Washington Medical Center sur la multiplication des brûlures liées aux e-cigarettes. Ils ont constaté 15 blessures de ce genre entre octobre 2015 et juin 2016 dans leur hôpital. Selon eux, « beaucoup d’utilisateurs ne comprennent pas le risque de surchauffe de la batterie qui provoque son explosion ». Un constat qui semble donc s’appliquer en France avec la multiplication de ce type d’accidents.