Depuis le 15 septembre, le festival de photographies Manifesto a posé ses containers place Saint-Pierre. Cette 15ème édition accueille le photographe toulousain Philippe-Gérard Dupuy, ses œuvres étant présentées sur plusieurs lieux, notamment au Château-d’eau et à l’espace Saint-Cyprien. Mais le festival met aussi à l’honneur de nouveaux talents de la photographie, qui développent des thèmes comme le voyage ou l’urbanisme.

Depuis quelques jours, une quinzaine de curieux containers ont envahi le pavé de la place Saint-Pierre. En 2016, le festival de photographies Manifesto s’était installé sur le Cours Dillon. Mais cette année, les organisateurs ont voulu profiter de la superficie offerte par la place refaite à neuf, carrefour et lieu de passage régulier de nombreux Toulousains. Les œuvres des artistes sont réparties dans différents containers, avec une banderole d’explications à chaque entrée.

Les visiteurs peuvent en apprendre plus sur les artistes grâce aux banderoles présentant les œuvres. (Photo Loïc Becker)

Le toulousain Philippe-Gérard Dupuy en invité d’honneur

Cette année, la photographie toulousaine est au centre des attentions du festival. Les oeuvres de Philippe-Gérard Dupuy sont visibles dans tous les lieux d’exposition. Place Saint-Pierre, si un container attire l’attention, c’est bien celui de ce photographe : les montages photographiques d’auteurs (Kafka, Proust, Breton…) sont accrochés aux parois, et interpellent le spectateur par leur originalité. Le novice peut aussi découvrir le parcours de Dupuy, ses inspirations, sa vie liée à la photographie depuis son plus jeune âge… et sa volonté de traiter des auteurs « sacrés » comme Kafka ou Proust. Le festival Manifesto permet de se familiariser avec ce talent toulousain qui amène le spectateur à réfléchir sur des sujets variés ou à rêver.

 

L’imaginaire, le voyage ou la ville : des thèmes multiples

D’autres photographes internationaux exposent leurs œuvres aux côtés de celles de Dupuy. De Cécile Burban, qui nous invite à découvrir les salles de cinéma africaines tombant en désuétude, à François Vermot qui a pris en photo l’immensité du Palais des Nations à Genève, le spectateur voyage. Julien Caïdos nous emmène lui dans l’errance urbaine : les figurines mises en scène dans des paysages en carton invitent à repenser le mode de vie urbain, tout en côtoyant les clichés d’Imrich Veber, un artiste tchèque, qui montre la vie d’un village en sursis suite à la décision du gouvernement de construire un barrage hydraulique.

Enfin, Anne Leroy emmène le spectateur en Abkhazie, ce territoire perdu en Fédération de Russie, pour nous montrer les conditions de vie de cette ancienne province soviétique. Le festival Manifesto est une invitation au voyage, à la découverte de nouveaux territoires – et à voir autrement les paysages qui nous entourent.

Festival de photographies Manifesto, jusqu’au 30 septembre dans plusieurs lieux de Toulouse et Tournefeuille. Place Saint-Pierre, galerie Photon, médiathèque de Tournefeuille, ETPA et espace Saint-Cyprien.