A moins d’un mois du premier tour, les onze candidats entament la dernière ligne dans la course à la présidentielle. Mais une chose est sûre : Toulouse vivra intensément cette course effrénée pour la fonction suprême. 

Après les nombreux rebondissements qui ont émaillé la campagne présidentielle ces derniers mois, le premier débat télévisé de lundi soir semble avoir (enfin) lancé le sprint final. Parmi les onze candidats ayant obtenu les 500 parrainages nécessaires, tous ou presque ont déjà fait une halte dans la Ville rose. Et certains gros candidats comptent sur un dernier meeting à Toulouse pour faire basculer l’élection.

Toulouse fait la part belle aux gros candidats

Parmi les plus attendus, il y aura bien évidemment Benoît Hamon. Déjà présent au centre des Congrès Pierre Baudis lors des primaires de la gauche au mois de janvier dernier, le candidat socialiste clôturera cette fois sa campagne présidentielle au stade Ernest-Wallon le 21 avril prochain. Une vieille tradition qui perdure visiblement au parti socialiste : François Mitterrand l’avait instauré lors de sa première campagne présidentielle en 1965. Mais les similitudes ne s’arrêtent pas là.

Bien que l’annonce du stade de rugby Ernest-Wallon ait pu surprendre dans un premier temps, François Mitterrand avait lui aussi terminé sa campagne dans une arène sportive. C’était au Stadium de Toulouse juste avant son élection en 1981. Benoît espère alors profiter du même élan populaire dont il a bénéficié lors de la primaire de la gauche pour le propulser à nouveau au second tour.

Quelques jours auparavant, les Lepenistes et Mélenchonistes devront tirer un trait sur leur week-end de Pâques. D’un côté, Marine Le Pen tiendra son meeting, prévu de longue date, au Zénith de Toulouse le samedi 15 avril. Un fort enjeu pour le parti puisque qu’il serait catapulté en tête des intentions de votes en Occitanie selon un sondage réalisé le mois dernier. Qui plus est, remplir entièrement le Zénith et ses 11.000 places serait également un joli coup de force pour la candidate Frontiste.

De l’autre côté, Jean-Luc Mélenchon espère frapper encore plus fort avec son meeting du dimanche 16 avril. Il espère attirer une affluence record entre 30.000 et 50.000 personnes, similaire à celle qu’il avait pu attirer lors de son meeting sur la Place du Capitole en 2012. Pour le moment, aucun lieu n’est défini mais la Prairie des Filtres tiendrait la corde selon certaines indiscrétions. 

Le flou entoure encore plus Emmanuel Macron et François Fillon. Le premier n’a pas encore fixé de date ni de lieu pour son meeting à Toulouse. Mais cela ne préoccupe pas outre mesure Mickael Nogal, référent du mouvement En Marche ! en Haute-Garonne : « rien n’est encore décidé, on n’a pas encore préempté de date, mais il viendra à Toulouse, c’est sûr ». Quant au second, la salle Jean-Mermoz aurait été proposée mais aucun choix n’est encore arrêté.

Quid des petits candidats ?

A l’inverse des têtes d’affiches, bon nombre des autres candidats sont déjà passés par la Ville rose au cours des dernières semaines. Nathalie Arthaud et Nicolas Dupont-Aignan se sont succédés à Toulouse le week-end dernier. Philippe Poutou était également présent le 24 février dernier à l’université du Mirail. François Asselineau avait lui posé ses valises au mois de décembre 2016 pour une réunion publique avec son parti l’UPR. Finalement, seuls Jean Lassalle et Jacques Cheminade n’ont pas encore organisé une réunion publique à Toulouse.