Ils s’étaient ralliés aux policiers le 2 novembre lors d’une manifestation à François Verdier. Une vingtaine de jours plus tard, les pompiers de Haute-Garonne battent toujours le pavé. Retour sur plusieurs jours de revendications.

Une répartition des effectifs problématique

Un ras-le-bol généralisé, voilà l’ambiance chez les pompiers de Toulouse et de son département. Et pour cause : entre les heures non payées et le peu de perspectives d’évolution de carrière, il est difficile pour eux d’envisager une embellie. Les pompiers de Haute-Garonne veulent aussi plus de considération, une gestion des appels plus efficace et de meilleures relations avec le SAMU.

Néanmoins, le cœur des revendications concerne les effectifs. Si, au cours des dix dernières années à Toulouse, la population a nettement augmenté, ce n’est pas le cas du nombre de pompiers. D’où des délais d’intervention qui sont de plus en plus longs. Qui plus est, selon les intéressés, il y aurait, de la part de leur direction, une volonté d’augmenter le nombre de volontaires en vue de diminuer celui des pompiers professionnels.

Un enchaînement d’actions coup-de-poing

Après leur première manifestation aux côtés des policiers le 2 novembre, deux cents pompiers ont décidé, quatre jours plus tard, d’entamer une grève illimitée. Le but ? Interpeller les pouvoirs publics et faire entendre leur colère à l’occasion d’une réunion entre leur direction, le département de Haute-Garonne et leurs organisations syndicales. Entre-temps, les pompiers ont décidé de stopper leur activité tous les jours, entre 7 et 8 heures.

Dès le 2 novembre, donc, les pompiers de Haute-Garonne ont défié leur hiérarchie en manifestant avec leurs véhicules. L’occasion de s’adresser directement à Émilienne Poumirol, présidente du Service départemental d’incendie et de secours, avec qui ils veulent négocier. Le 5 novembre, ils étaient trois cent cinquante à occuper la place du Capitole. Le 8, c’est avec les infirmières qu’ils ont arpenté les rues de la ville. Le 14, toujours au Capitole, ils déposaient au sol un tapis de neige carbonique. La fin de la grève n’a, à ce jour, pas été votée.