La branche toulousaine de l’association GENEPI lance un recrutement auprès des étudiants. Une occasion pour revenir sur son action dans les établissements pénitentiaires.

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L’antenne toulousaine de l’association GENEPI (Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) recrute en ce début d’année dans les universités. Le responsable des interventions à la prison de Muret, Laurent Mabille, attend ainsi une nouvelle vague d’adhérents pour venir gonfler les rangs de l’association.

Sur la quarantaine de membres qui composent le collectif au niveau local, une vingtaine sont investis dans des activités carcérales hebdomadaires : qu’elles soient scolaires, culturelles, ludiques ou sportives. L’objectif est avant tout de les inscrire dans une démarche de « circulation des savoirs », insiste-t-il.

Fanny, étudiante en troisième année de droit à l’Université du Capitole, se rend tous les jeudis à la maison d’arrêt de Seysses, autre lieu d’intervention. Elle y anime, pendant deux heures, un atelier de discussion intitulé « Carnets de voyage » où détenus et étudiants abordent les différences culturelles entre de nombreux pays à travers des œuvres cinématographiques et littéraires. « J’ai souhaité m’engager car le milieu carcéral est une frange de la société dont on parle assez peu », explique-t-elle avant d’ajouter que « les séances se déroulent très bien. L’inscription est basée sur le volontariat, il y a donc un véritable échange ».

Si les interventions de l’association posent parfois problème aux administrations pénitentiaires, du fait d’un manque de moyens d’accueil et d’impératifs de sécurité, le GENEPI continue d’encourager la société à s’intéresser à l’univers carcéral et aux conditions de détention.

Tous les ans, à l’occasion de la journée parlement-prison, l’association invite députés et sénateurs à se déplacer pour visiter les centres pénitentiaires de leur région. L’an dernier, trois députés de Haute-Garonne avaient salué cette initiative et répondu à l’appel du GENEPI en rencontrant le personnel et les détenus de la maison d’arrêt de Seysses.
L’association, qui se définit elle-même comme « passe-muraille », multiplie les actions pour faire entrer la prison dans le débat public.
Elle mène, dans les collèges et les lycées, des campagnes de sensibilisation et organisera également, dans la deuxième quinzaine du mois de mars, le festival Taul’art. Une exposition sera ainsi proposée aux étudiants toulousains sur les différents campus universitaires. Egalement, concerts, soirées slam, et quizz ainsi que la projection de films et la reconstitution d’une cellule de prison feront parti des activités offertes.

Pour toute information complémentaire :
site internet : http://genepitoulouse.free.fr
contact : [email protected] / [email protected].
La prochaine réunion d’information et de recrutement se déroulera le mardi 4 février 2014 à 19 heures, au local associatif (10 bis, rue du Colonel Driant – métro Saint-Michel ou Empalot).