Dans le cadre du Festival international des littératures policières, et en partenariat avec La Novela, l’association « Polars du Sud » a organisé pour la première année un rallye-enquête, « Du noir dans la Ville rose », le 12 octobre dernier. Conçu par l’écrivain Pascal Dessaint et parrainé par Bruno Chaudret, directeur de recherche au CNRS, le jeu de pistes a réuni plus de 600 participants, curieux de découvrir le Toulouse insolite. « Univers-Cités » y était, aux côtés de l’équipe « Les investigateurs toulousains ».

Plus de 600 personnes au rendez-vous : une surprise pour l'association Polars du Sud.

Appareil photo, stylo et carnet, chaussures de marche… Mon équipement de détective est fin prêt. J’écarte volontairement la loupe et la pipe, un peu désuètes (sans oublier que je ne fume pas !) et me lance à l’assaut de cette aventure collective que propose le Festival des littératures policières – en partenariat avec La Novela – à tous les Sherlock toulousains.

13h30 : 600 personnes se pressent dans le hall du Museum, pour récupérer le fascicule où sont inscrites les quatorze énigmes à résoudre dans autant de lieux de la Ville rose. Moi qui craignais de ne pas trouver un docteur Watson, j’ai l’embarras du choix. De nombreux jeunes se sont donné rendez-vous pour ce rallye insolite, mais c’est sur un couple et deux adolescents que je jette mon dévolu.

Pascal Dessaint et Bruno Chaudret présentent le rallye-enquête au Museum.

Véronique, Christophe, Sacha et Alexis, un ami de la famille, discutent âprement de la méthode à employer pour résoudre la première question à choix multiples. Après de longues tergiversations, l’aventure commence enfin. Objectif n°1 : trouver un jardinier qui sache quelle plante « aime prendre le train et use d’une grande astuce pour voyager ». L’enquête ne sera pas bien longue. Une équipe lâche le morceau juste à côté de nous : il s’agit du concombre d’âne.

Nous voilà donc partis à la recherche des autres indices dans les rues de Toulouse. Grand amateur d’enquêtes en tous genres, Sacha, élève en cinquième, ouvre la marche avec son copain Alexis. Après un trajet en métro que Sherlock Holmes lui-même aurait pu effectuer, puisque le premier métro londonien date de 1863, nous débarquons devant la Médiathèque José-Cabanis. Là, l’équipe se sépare en deux, chacune partant en quête de nouveaux indices : au retour des garçons, nous apprenons que les animaux gravés sur la façade de la maison du sculpteur, avenue de la Colonne, sont des singes. De notre côté, nous ajoutons à cette réponse celle que nous a communiquée une bibliothécaire : Jean-Hugues Oppel, auteur de romans noirs, aime « la grasse matinée après l’amour ».

Même s'ils avaient trouvé toutes les bonnes réponses, les

De retour dans l’hyper-centre, les réponses s’enchaînent. Véronique, prévoyante, a potassé l’histoire de Toulouse : le rôle de Voltaire dans l’affaire Calas, le nombre de tableaux de la galerie du Capitole, c’est du gâteau ! Christophe, ingénieur de formation, utilise pour sa part l’outil par excellence de l’investigateur moderne pour trouver les solutions les plus difficiles… J’ai nommé le Smartphone.

16h30 : après trois heures d’investigation, la clef du mystère apparaît devant la Médiathèque Grand M, dernière étape du périple. Mises bout à bout, les différentes lettres révélées par les questions donnent… « Le vieux qui lisait des romans d’amour ». Une réponse qui n’a rien d’anodine, puisque l’écrivain chilien Luis Sepúlveda, auteur de ce roman éponyme, est l’invité d’honneur de la cinquième édition du Festival des littératures policières. C’en était presque… « Elémentaire, mon cher Watson ! »

Les détails du rallye-enquête sont disponibles sur le site du Festival international des littératures policières : www.toulouse-polars-du-sud.com/un-rallye-enquete-du-noir-dans-la-ville-rose. Contenu de l’édition 2013 du festival La Novela : www.lanovela.fr

Vidéo de présentation du rallye-enquête, réalisée par l’association « Plurielles »