La semaine dernière, c’était butternut, pommes de terre, carottes, poireau et kiwi, devant la cafet’ de l’IEP. Sur les campus universitaires, les AMAP et autres associations distributrices de paniers de fruits et légumes se multiplient. Réduction des intermédiaires, aliments sains, locaux et pas trop chers : producteurs et jeunes consommateurs y trouvent leur compte.

Elles sont plus d’une centaine en Haute-Garonne. Chaque quartier toulousain a la sienne. Les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) sont partout, à la ville comme à la campagne.
Le principe est simple : mettre en contact directement les paysans avec les consommateurs qui s’engagent à acheter la production en payant d’avance. Absence de gâchis, d’intermédiaire et d’emballage, voici ce qui permet d’offrir des prix comparables à ceux des grandes surfaces, pour des produits de meilleure qualité, issus de l’agriculture biologique et cultivés localement.

Distribution de paniers dans le hall d'une cité universitaire

Finis les pâtes et le riz!

Des organisations étudiantes ont décidé de créer des AMAP spécialement pour les jeunes. Zest, fondée il y a quatre ans sur les campus de l’Arsenal et de Paul Sabatier distribue chaque semaine 120 paniers à six euros.
Sécurité financière et valorisation sociale, le producteur y trouve aussi beaucoup d’avantages. Quand Michel livre l’UT1 le lundi soir, il prend le temps de parler avec les jeunes : explique la récolte de ses produits et donne des conseils pour leur préparation.
Gaïa, la jeune association développement durable de l’IEP propose une alternative au système de l’AMAP, qui contraint à s’engager sur toute l’année. S’ils le veulent, les étudiants peuvent en effet commander seulement un ou deux paniers à l’avance. Les produits ne sont pas tous bios mais toujours locaux: les lieux de récolte sont communiqués avec chaque panier.

Une fac verte pour demain

Si les deux associations sont contentes de leur succès, les étudiants ne s’inscrivent pas tous pour les mêmes raisons. Certains sont intéressés par le bio, d’autres cherchent le commerce de proximité alors que quelques uns y trouvent juste le remède à un supermarché un peu trop loin. Pour autant, à Zest, lors des distributions, tous les AMAPiens donnent leur aide. Lucie, qui fait partie de la dizaine de bénévoles plus impliquée, cherchait à adopter une démarche plus respectueuse de l’environnement. Pour elle, il s’agit « d’une initiative concrète réalisée dans une ambiance sympa ».

Achats groupés, covoiturages, des dizaines d’autres initiatives pour nous permettre de consommer de manière plus responsable voient le jour sur nos campus.