Quelle ne fut pas ma surprise, ma joie quand, dès les premières minutes de Skyfall, le dernier James Bond, je découvrais une jeune femme au volant d’un 4×4 conduisant notre héros dans une course poursuite haletante aux enjeux irréversibles.

Mon bonheur redoubla quand celle-ci, en tireuse d’élite, fut chargée par le MI6, « from London » lui-même de descendre l’ennemi dont James avait un grand mal à se dépêtrer. Car jusqu’à présent, « elles » les filles de Bond portaient à merveille les stilletos et les dos nus maisse transformaient rarement en sniper.

Enfin une James Bond Girl qui ne se contente pas d’attendre 007 en petite tenue à des heures indues, de siroter des verres de champagne et de lui dire à quel point il est fort ! Oui, dès la première scène, elle était là, à l’action, courant au secours du meilleur agent secret que la Terre ait porté !

Mais voilà, rien n’est jamais parfait, surtout les femmes, notre charmante « snipeuse », par son tir, se rendit responsable du second péché originel (ou pas loin) en loupant de peu sa cible et en tapant en plein James. Une image que peu de gens supporteront, celle de notre super-héros en smoking, touché par son propre camp et projeté dans une chute vertigineuse infinie. Car, bien entendu la maladroite avait décidé de tirer au moment même ou les deux hommes se battaient sur un train lancé à pleine allure au dessus du vide.

Instant funeste du cinéma, mais fort heureusement, comme il aime à le dire son hobby à lui, Bond, « c’est la résurrection », et une égratignure en plus ne fera qu’augmenter son sex appeal.

Cette maladresse oubliée, James se remet rapidement en marche pour sauver Séverine la plantureuse victime de Raoul Silva, ligotée à l’ancienne, bien comme il faut. Ouf, on a bien failli cru perdre 007 pour de bon cette fois-ci !