Pour les étudiants nés hors de l’Hexagone, étudier en France demeure un sésame pour la réussite mais n’a rien d’un séjour d’agrément. Afin que la rentrée ne soit pas celle des désillusions, les services administratifs des differents établissements épaulent les nouveaux arrivants.

aff-et-etr.jpg Avec ses quelques 116 000 étudiants pour l’année 2006, Toulouse est classée deuxième ville universitaire de France après Paris. Les étudiants étrangers accueillis par la Ville rose représentent 10% de l’effectif global, ce qui inscrit les universités et écoles affiliées au Réseau Universitaire de Toulouse-Midi Pyrénées dans la moyenne nationale. Ces 116 000 jeunes jettent leur dévolu à 85,5% sur des filières universitaires et à 14,5% sur des formations dispensées par les grandes écoles. Les inscrits de nationalité étrangère viennent majoritairement des pays de l’Union Européenne (39%) et dans une moindre mesure d’Afrique du Nord (29%). Pour exemple, l’IEP de Toulouse attend 115 étudiants étrangers, pour la plupart inscrits dès le premier semestre, essentiellement dans le cadre du Certificat d’Etudes Politiques . Hélène Caron est l’interlocutrice privilégiée de ces étudiants, qu’ils soient en mobilité internationale (dans le cadre d’Erasmus ou d’accords bilatéraux) ou étudiants inscrits par leur propres moyens, les « indépendants ».

Pour la seconde année consécutive s’organise à Toulouse, du lundi 15 octobre au samedi 20 octobre 2007, la Semaine d’accueil des étudiants. Plusieurs plateformes multilingues, qu’il s’agisse de sites web spécifiques ou de points de rencontres intra-muros, permettent de guider les nouveaux arrivants dans leurs démarches administratives, tant pour trouver un logement que pour valider leur carte de séjour. En effet, pour l’obtention du titre de séjour temporaire « étudiant », les démarches s’effectuent au plus tard dans un délai de deux mois après l’arrivée en France. Ce document est souvent demandé pour l’inscription définitive dans les établissements universitaires et s’avère indispensable pour un certain nombre de formalités (demande d’aide au logement, autorisation de travail, ouverture d’un compte bancaire).

Les professionnels participant à la semaine d’accueil, qui se cloturen le 20 octobre, guident les néo-toulousains étrangers dans ce parcours administratif. Ils apportent également des réponses aux impératifs d’ordre pratique : priorité pour l’encadrement des cours de français. Dans le cadre de cette semaine d’octobre, une évaluation du niveau de français peut être réalisée et des cours gratuits proposés, par niveau. L’université offre par ailleurs des possibilités d’auto-formation par l’accès au Centre de Ressources (méthode multi-média de formation au français des affaires).

Malgré la taille des amphithéâtres, « nous sommes au Mexique en petits effectifs d’étudiants, 15 au maximum », et les préjugés sur les cours magistraux « qui ne stimulent pas l’autonomie », Adrian et ses compatriotes sont impatients de recevoir ce savoir français qui véhicule pour eux une certaine idée de l’excellence.

Au-delà des obstacles logistiques et administratifs qui pavent le chemin de ces étudiants, la ville tient à leur ouvrir les bras. « On ne connaît réellement un endroit que si l’on établit des liens d’amitié avec ses habitants » pourrait être le leitmotiv de l’association Rencontres Etudiants Etrangers/Familles Toulousaines . Le principe s’avère simple et séduisant : une famille occitane parraine un étudiant venu d’ailleurs. Pour l’accueilli, c’est l’occasion de parler français, de manger français, de voir la vie d’une famille française, en totale immersion. Pour les accueillants toulousains, c’est une riche expérience d’ouverture internationale. Cela n’a rien d’un mode de logement ou d’une pension de famille car l’accueil est ponctuel : un café, un repas, une promenade. L’association met simplement les gens en contact via des fiches d’inscription téléchargeables. Pour Martin Bungen, chargé de l’accueil des étudiants étrangers pour le Réseau Universitaire de Toulouse Midi-Pyrénées, « il n’y a ni règle ni obligation, tout dépend des affinités. Parfois des liens fort se tissent, et les échanges vont très loin et durant des années. » Entre cinquante et quatre-vingt étudiants demandent à rencontrer une famille d’accueil chaque année, et environ 90% peuvent être accueillis.

Dans la même veine, le Tandem Interculturel met en relation un étudiant étranger avec un étudiant français. L’étudiant français devient alors le point de référence linguistique, et le vecteur de sa culture nationale (week-ends de découverte de la région, mise à disposition de cartes de la ville, guide Ariane). Et pour aller plus loin en tandem, le TIP – Tandem Interculturel Projet – propose aux duos de produire ensemble un travail: œuvre d’art, collage, textes, le tout à présenter lors d’un week-end en fin d’année.

Si parfois ces étudiants déracinés auront le mal du « qu’il est loin mon pays, qu’il est loin », la ville du poète se fera fort de leur souhaiter « welcome, benvenudo, aloha ».[[Liens et adresses utiles utiles :
www.aser-tlse.org (association Erasmus, qui a fêté ses 20 ans en mars 2007)
www.haute-garonne.pref.gouv.fr
www.semaine-etudiant.fr
www.etudier-en-France.com
www.studyrama.com
www.rutmp.fr , rubrique Accueil/Tandem Interculturel, ou R.U.T.M.P : 15, rue des Lois- Toulouse (31)
CROUS : 56, rue du Taur- Toulouse (31)
[email protected] ]]